Prise en charge de l’acromégalie en Franche-Comté : à propos de 72 cas - 10/09/15
Résumé |
L’acromégalie est une maladie rare (4cas/million/an), sous-diagnostiquée, responsable d’une morbi-mortalité élevée avec diminution de l’espérance de vie en moyenne de 10ans. Nous avons mené une étude rétrospective de 72patients acromégales, suivis entre 1971 et 2014 en Franche-Comté, par des endocrinologues libéraux ou hospitaliers (Besançon, Dole, Gray, Lons-Le-Saunier et Vesoul).
Résultats |
L’âge moyen au diagnostic est de 43,8ans±14,7, le sex-ratio est de 1/1. La clinique est marquée par un syndrome dysmorphique chez 86 % des patients. Les motifs de découverte sont dominés par la dysmorphie acrofaciale chez 62 % des patients. L’IGF1 moyen est à 3fois la normale au diagnostic, avec 72 % de macroadénomes (taille moyenne=16,2±8,8mm). Les patients sont opérés dans 79 % des cas, mais la chirurgie seule ne contrôle la maladie que dans 36,8 % des cas. Dans notre étude, 68 % des patients opérés ont reçu un traitement médical pré-chirurgical. En monothérapie, les analogues de la somatostatine permettent la normalisation de l’IGF1 dans 32 % des cas, les agonistes dopaminergiques dans 12,5 %, et l’antagoniste de GH dans 83 % des cas. Tous les patients traités par radiothérapie sont guéris. L’acromégalie relève d’un traitement multimodal, associant la chirurgie le traitement médical et parfois la radiothérapie, permettant, dans notre cohorte, le contrôle de 95 % des patients.
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Vol 76 - N° 4
P. 407 - septembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.